Il y a des jours “avec” et des jours “sans”. En entendant ces mots, le plus vieux et le plus apprécié des conseiller du sultan, appelons le Hakim puisque la légende n’a pas retenu son nom, sentit un frisson lui parcourir l’échine. Pour lui, manifestement, se serait une journée “sans”.
Voilà maintenant bien longtemps que le vieux sultan se morfondais d’un ennui sans nom. Et les choses ne s’amélioraient pas, loin de là! Nul sujet dans son royaume n’avait réussit à le distraire. Pourtant, Belkib car tel est le nom de notre sultan, possédait tout ce qu’un homme peut désirer: richesses, pouvoirs, femmes, serviteurs mais rien ne semblait pouvoir distraire ou intéresser le monarque.
Hakim entrepris donc de réunir l’élite des conseillers du royaume et à l’issu du conseil, éditât un décret qui stipulait que toute personne qui réussirait à divertir durablement le sultan se verrait attribuer une récompense exceptionnelle.
Inutile de dire qu’un tel décret, publier au quatre coin du monde connu, attira dans le royaume une multitude d’illuminés qui prétendirent pouvoir amuser le roi. Malheureusement, aucun d’entre eux ne put tromper l’ennui du sultan. Après un mois d’auditions, Hakim se désespérait. Mais la providence sait se montrer généreuse à qui sait attendre…
Un bruit à la porte du palais attirât l’attention d’Hakim. Les gardes tentaient d’empêcher un vieil homme vêtu de loques de pénétrer dans le palais. Celui-ci prétendait s’appeler Sissa et désirait être présenter au sultan pour lui présenter un jeu susceptible de le divertir. Las, Hakim ordonna aux gardes de le laisser entrer et introduisit le vieil homme devant le sultan. Sissa présentât son jeu, qu’il nommait Echecs, et ses règles au sultan qui entreprit de faire une partie. Et le miracle eut lieu…
Pendant une semaine, de jour comme de nuit, Belkib et Sissa s’affrontèrent autour du plateau de jeu. Sissa, tel un vieux sage malin, laissa notre sultan gagner la majorité des parties. Le monarque fut si enchanté, son ennui définitivement disparu, qu’il demanda au vieil homme se qu’il désirait comme récompense.
Dans un premier temps, Sissa assura le sultan qu’il n’avait créé ce jeu que pour démontrer au roi qu’un monarque, aussi puissant soit-il, n’était rien sans un entourage diversifié et de qualité avec chacun ses qualités propres. Belkib, néanmoins, continua pour que notre génial inventeur accepta une récompense plus “consistante”. Devant tant d’insistance, Sissa se décidât à accéder à la requête du sultan et, un léger sourire en coin, lui fit part de sa demande…
“Je désire que me soit remis un grain de blé pour la première case de l’échiquier, puis deux grains de blé pour la deuxième case, puis quatre pour la troisième, et ainsi de suite, jusqu’à la soixante-quatrième case en doublant le nombre de grains à chaque fois”.
Belkib, piqué au vif par une demande en apparence si modeste, et désirant aller ce coucher, ordonna à ses conseillers de donner le blé désiré par Sissa.
Le lendemain matin, le sultan fut réveillé par un Hakim complètement affolé qui lui avoua qu’il était dans l’incapacité de répondre à la demande de Sissa. En effet, pour satisfaire les désires du vieil homme, il faudrait lui verser dix-huit trillions quatre cent quarante-six billiards sept cent quarante-quatre billions soixante treize milliards sept cent neuf millions cinq cent cinquante et un mille six cent quinze grains de blé (18 446 744 073 709 551 615 ) !!
Pour info, ce nombre représente un tas de blé recouvrant la France entière sur une hauteur d'un mètre !
Ne pouvant honorer sa dette, le sultan envisagea dans un premier temps de faire décapiter Sissa pour le punir d’une telle demande, mais sur les conseils de son conseiller Hakim, il entra dans le jeu du vieil illuminé et accepta finalement la requête à la condition, toutefois, que Sissa compte lui même chaque graine qui lui revenais. Un travail de titans!!
Dans ce billet, je t’es présenter la légende la plus connue de la création du jeu d’échecs, jeu pour lequel j’ai une tendresse particulière. Une autre légende (beaucoup plus courte, je te rassure) existe aussi sur les origines de ce noble jeu, veux-tu la connaitre?
Je terminerais ce billet par une citation:
“Le joueur d’Echecs, comme le peintre ou le photographe, est brillant ou… mat.”
Vladimir Nabokov
ah !! très belle légende et très belle fin... Tu es décidemment très doué... Ta dernière citation est de toute beauté !
RépondreSupprimerBisous et bonne continuation.
Juguila
Au fait j'ai oublié !! moi aussi j'veux du blé !!! et j'ai oublié aussi de jouer au loto !! Zut !!! Je vais peut être me mettre aux échecs alors !!! Bisous
RépondreSupprimerJuguila
tres belle legende et cela nous donne une leçon de vie on a beau avoir tout les richesses du monde mais on est jamais satisfait. donc la vie se fait tout simplement sur son propre plateau et se vit parfois comme un echec si on ne reste pas simplement nous meme .donc a vos echequiers pour la rendre mat et belle ......
RépondreSupprimerOn veux tous du blé Juguila mais de là a ce mettre aux Echecs pour çà ;) n'oublie pas que Sissa n'à jamais put terminer de compter les grains de blé.
RépondreSupprimerJe suis d'accord également avec Anonyme: la vie est comme une partie d'echecs et j'espère que la mienne finira... brillament :)
tres belle legende sans oublier la citation qui elle meme sympa et vrai
RépondreSupprimerta legende fait drolement penser a la vie quotidienne on est des fois mat mais on fini tout de meme par devenir brillant
bisous a bientot